Des splendeurs de nos Moyen Âge que reste-t-il où sont les amis d’autrefois nous avions vingt ans trente ans et vous étiez si belles qui partagiez nos chants d’amour et de révolte naïfs vantards et sans finesse nous voulions tout savoir tout connaître ivres d’espoirs vrais ou faux nous buvions beaucoup et parlions trop |
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Les grands chemins
Pierre Rosin
Éditions Gros Textes, 2020
ISBN : 978-2-35082-460-4
10,00 €
D’entrée, le poète pose ses pas dans le sillage de Giono. Il emprunte le titre d’un de ses romans et le cite en ouverture : « Le soleil n’est jamais si beau qu’un jour où l’on se met en route ».
Pierre Rosin raconte les petits et les grands chemins qu’il a empruntés tout au long de sa vie depuis le village de son enfance. Il se souvient de ses compagnons et compagnes de jeunesse (« nos chemins n’auront conduit nulle part/mais/quel beau voyage nous avons fait »), il s’interroge sur les itinéraires choisis (« Si c’était à refaire/non pas que j’éprouve des regrets/mais les choses auraient pu être différentes »). Au fur et à mesure que les années passent, les enthousiasmes et les promesses de jeunesse se muent en misère, maladie et solitude.
La poésie (Villon), la chanson populaire (Brassens, Piaf, Vian , Ferré) et le jazz (Ella Fitzgerald) accompagnent de leurs douces musiques mélancoliques cette balade nostalgique.
Michel Foucault