La fontaine coule, coule. Où peut-elle aller puiser cette constance ? Assis sur sa margelle, j’attends plein d’impatience, que se lève le soleil sur ma nuit. Mais tu ne viens pas et je rafraîchis mon front à l’aurore lointaine. |
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À la rencontre du matin
dem Morgen entgegen
Kay Borowsky
Traduction française : Marie-Paule Richard
avec 2 triptyques de René Schlosser
L’Atelier du Hanneton, 2010
ISBN 978-2-914543-21-7
25,00 €
Le poète avance à pas feutrés dans la nature et le temps, ne cessant de s’arrêter, s’étonner de ce qui l’entoure et l’inspire. Il s’interroge sur les mots qui lui permettent de s’éveiller aux sensations, aux émotions du jour et de la vie. Kay Borowsky est un rêveur solitaire, sensible au temps qui passe. C’est dans la postface que se révèle une dernière confession :
C’est le soir , et derrière la digue monte la mer. Mais je ne suis pas seul : dans le vent qui progressivement se transforme en tempête, la poésie me rend visite jusque tard dans la nuit. Et lorsque je vais sur la grève le lendemain matin, le ciel est avec sa montagne de nuages blancs à l’horizon mon réel, mon véritable ami.
Tout semble se dérouler entre aube et nuit, comme une symbolique de la vie.
La poésie est visiteuse du soir, permet toutes les interrogations et favorise la naissance d’un nouveau jour et d’une nouvelle confiance.
La poésie de Kay Borowsky est une poésie contre laquelle on pourrait se lover tellement il s’en dégage une impression de douceur calme, lente et apaisante.
Robert Froger