réponse codée
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Quand on a cinq ans, la petite histoire du soir installe son rituel, plante son décor, avive les petits bonheurs de l’attente.
Quand on est le père ou la mère, c’est aussi le moment privilégié de la rencontre avec l’enfant (et aussi avec sa propre enfance), des confidences, des paroles échangées.
C’est de ces moments un peu privilégiés, entre soir et nuit, que ce livre rend compte. Des poèmes qui sont des compte-rendus d’un fugace vécu autant que des pans de mémoire. Ce qui se dit au moment de la petite histoire à raconter, ce qui s’échange, se livre, s’explore, c’est à la marge, écume de la vie, de la journée passée, des expériences du quotidien. Des temps pour rassurer aussi, parce que la confiance est là et que sa sœur, la bienveillance, est là aussi dans une tendre complicité.
Lire ces poèmes, c’est retrouver un peu de ce que l’on a vécu ou de ce que l’on vit soi-même, dans des circonstances analogues. Le mérite de l’auteur, c’est d’avoir fait de ces instants un lieu de permanence partagée.
Alain Boudet