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La porte est close sur ses secrets
Le jardin reste immobile
dans la fraîcheur du soir
Les arbres projettent leur couleur pourpre
sur les murs de la maison
La terre fraîchement retournée
retient quelques arbustes
dont l’or des feuillages
éclate dans la pénombre
Des roses blanches fatiguées
s’appuient contre la façade
dernier éclat de lumière
sur un décor mélancolique et flamboyant à la fois
Cris de douleur d’un peintre
au cœur déchiré ?
Larmes de sang d’une maison
au bonheur disparu ?
La porte reste close sur ses secrets.
© Blanche Bourdier
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Embarras / embrouillaminis / vomissures
Lavis / Jets / Éclaboussures
Cris inaudibles fracassés sur un mur
La porte ne s’ouvrira pas
Insensible aux assauts aux injures
Diluée derrière les couleurs / les griffures
Le refus / l’impensé / la souillure.
© Brigitte Raoult
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Elle est partie
Sans un mot
Sans un bruit
Elle a fermé la porte
Sur ses espoirs déçus
Et la pluie a brouillé
Sur le mur de crépi
Les couleurs déposées
Comme un ultime cri.
© Chantal Plaine
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On laisse des portes
derrière soi
barrées de cris
couturées de cicatrices
Parfois en surimpression
les couleurs dégoulinent encore
sur ce qui fut vécu
Alors on reste là
à regarder les murs
à l’affût de quelque chose
que l’on ne saurait dire.
© Marilyse Leroux
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Comme seule armure
Contre le gris des cris
Ma palette murmure
Ses couleurs, écrit
Sur le mur l’essentiel
De paroles arc-en-ciel
© Mireille Sepaser
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Contre les murs
c’est toujours
l’espoir
aux mille couleurs
qu’on fusille
dans un cri
éclatant l’espace
de sa force.
© Jean-Noël Guéno
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Seront-ils lus ?
seront-ils mûrs nos poèmes ?
La couleur a débordé
entre ciel et terre...
Et le rosier lance
sa hampe vert-de-cri.
Voici nos traces
de main, de faim, de rêves...
C’est le printemps qui danse
sur nos murs mitoyens !
© Isabel Asunsolo
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Tes doigts encrent les murs de ton enfance
tu malaxes tu façonnes tu jettes tu harmonises
les couleurs de tes espérances
Que ton cri d’allégresse jaillisse !
© Mylène Joubert
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Tu n’as jamais quitté ce hameau
dont tu as perdu le nom.
Les pluies ont-elles effacé le cœur et
son cri gravés au mur de pierres ?
La mémoire fane les couleurs des printemps anciens,
les visages en allés
et la résonnance des pas qui s’éloignent
© Gérard Cousin
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Au-dedans de leurs murs
Les jardins se retranchent
Se croyant à l’abri
Des cris et des murmures.
Un seul d’entre eux,
Avec un surplus d’ardeur,
offre ses couleurs
à la joie des marcheurs.
© Cécile Gagnon
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À travers le mur
crayonné de couleurs,
je crois entendre
le cri des enfants en liesse.
Derrière le mur bariolé,
barbouillé de mille fleurs,
derrière la porte de bois,
je crois entendre
la rumeur de la mer
emprisonnée
et l’allégresse
des gamins joyeux
qui chantent en choeur,
qui parfois chuchotent.
Leur murmure de joie
effleure la voix
rauque et triste
de mon coeur emmuré
de pierre ou de pleurs.
© Alix Lerman Enriquez
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et s’il avait tellement plu
que l’arc-en-ciel aurait fini
par perdre ses couleurs
et s’il avait coulé lentement
sans un mot sans un cri
sur un mur et sur une porte
et si la porte s’ouvrait enfin
sur de nouveaux horizons
et que les fleurs juste à côté
en pleurent de jalousie…
© Georges Cathalo
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Tableau dernier cri :
« Au bonheur des randonneurs ».
Le printemps a repeint
Le vieux mur délabré
Aux couleurs des beaux jours.
© Viviane Rouquayrol
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En voulant faire le mur
un kaléïdoscope a perdu ses couleurs
au cri de "Tonnerre de Brest !".
© Christine Berge
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Couleurs en pagaille sur mur lisse et tranquille,
Teintes chamarrées, puissance de la pierre, comme les deux faces d’une même
Réalité. Une façade pour mieux
Dire et sentir...
À l’aune d’une forteresse, tout est-il
Noir ou blanc ? Ou les tons éphémères et
Volatils trouvent-ils quelque subtil
Terreau ? Devant la fresque libertaire l’amoureux
Transi s’évade en mille pensées et sourit en son
Intimité. L’amoureuse craintive, sans dire mot,
Serre son bras sous celui de son
Autre. Les passants impatients soupirent ou
Pressent le pas, paix à leurs âmes
Ennuyées... Suffirait-il d’un cri
Poussé, à l’improviste, pour que les
Couleurs dégoulinent et se mélangent,
Subreptices ? Malice
Vitale de la juxtaposition des temps et des
Teintes.
© Emilie Voillot
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Un chemin
de ceux qui ne
mènent nulle part
Chemin improbable
rêvé
Soudain
le mur
là
devant
Avalanche
de couleurs
Une porte
discrète
qui n’ose dire
son nom
La pousser
pour entrer dans un lieu
sans cri
Murmures des couloirs
Un jardin, un autre
celui de Minuit
En plein jour
Là où le temps
s’est suspendu
© Marianne Girault
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